Vertigone , nouvel album de Venus vient à peine de sortir que déjà pop-acces s a rencontré le groupe pour une petite interview.Leur premier concert à Paris passé, c’est donc aux Halles de Schaerbaeck que nous nous rendons pour en savoir plus sur Vertigone, le nouvel album de Venus, un album vraiment excellent. La rencontre se fait alors avec Marc, chanteur du groupe et Christian , au violon, et à la guitare.

Entre ‘Welcome to the modern dance hall’ sorti en 1999, l’album live accoustique en 2000, il y a eu un gros trou jusque le nouvel album en 2003,donc. L'attente a-t-elle été aussi longue pour vous?
Oui, très, très long, on a eu quelques problèmes comme la faillite de notre label italien Sonica alors qu’on avait déjà enregistré.On a mis alors un peu de temps pour retrouver un nouveau label pour continuer l’enregistrement et lancer les mixages. D’autre part, deux membres du groupe sont partis à la fin des prises, nous avons donc cherché un nouveau batteur…Le groupe est donc maintenant composé de 4 musiciens. Le mixage a été lancé un an après la fin des prises,le mastering etc, oui tout cela a été assez long.
Entre temps, Marc, tu as chanté en solo,cela t’a-t-il inspiré pour l’écriture de cet album ?
Non , parce que j’ai commencé à faire çà après qu’on est fini les prises pour Vertigone. C’est vrai que çà peut peut amener une autre manière de composer dans le futur.
Avec la faillite de Sonica, vous avez donc signé sur un autre label. Comment s’est passée cette signature ?
On a ouvert deux bouteilles de champagne !!! En fait,on est chez Delabel…Dans EMI, il y a Delabel,ce qui n’est pas plus mal car c’est un label qui a un beau catalogue et en plus on se retrouve avec une équipe super enthousiaste,jeune.
Vertigone vient donc de sortir…Le titre vient de où ?
C’est par analogie avec Vertigo en anglais qui veut dire vertige, et gone, qui est parti donc.
L’album est assez mélancolique, pourtant les deux premiers morceaux sont Happiness et Beautiful Day….C’est voulu ?
Ce n’est pas du tout fait exprès. Franchement pas. Quand on cherche à ordonner les morceaux d’album, on les place surtout par rapport à la musique, mais pas par rapport aux titres, c’est déjà assez suffisamment compliqué comme çà. Mais c’est assez surprenant effectivement et ce n’est pas plus mal. Mais il est vrai que le sentiment qu’on retrouve le plus sur cet album est quelque chose qui a un rapport avec la mélancolie .
Les textes sont aussi assez personnels sur cet album.Ce n’est pas difficile d’écrire comme çà et de se mettre à nu,et se dire que beaucoup de personnes te liront ou t’écouteront après ?
Je pense que quand tu écris ,c’est forcément personnel. Pour arriver à ce qu’il y ait une quelconque émotion, tu dois pouvoir chanter et t’exprimer avec du sentiment. Donc forcément, en ce qui me concerne, ce ne sont que des choses personnelles. Après, je trouve çà normal et les gens qui prennent la peine d’écouter ou d’aller voir les textes sur le livret y trouveront des choses. Mais personnel ne veut pas dire non plus écrire clairement des histoires. Il peut y avoir des choses peu claires, investissement personnel n’implique pas une lecture évidente. Je ne raconte pas ma vie.
Le son de Venus avec sa contrebasse, son violon est assez représentatif. C’est quelque chose à laquelle vous tenez ?
Au départ, on avait envie de faire quelque chose de différent, et on est donc parti dans une idée accoustique. Marc et moi avions travaillé sur une pièce de théatre avec juste des instruments accoustiques sur scène avec les acteurs. C’était un peu le déclic qui a fait qu’on a monté l’avant projet de Venus avec des instruments accoustiques. On aimait bien les couleurs, on s’est donc rendu compte qu’il y avait moyen de faire beaucoup de choses avec des instruments comme le violon ou autres instruments à vent. On s’est rendu compte qu’on pouvait vraiment donné des couleurs à ces instruments tout comme on peut donner des couleurs à la guitare avec un pédalier d’effets. On s’est un peu donné cette ligne de conduite pour travailler le premier album tandis qu’ici, on a voulu arrêter de nous dire qu’il y a 4 musiciens quoi jouent des instruments accoustiques dans le groupe , qu’il faut une partition pour la batterie, une partition pour la contrebasse etc. On a amené un maximum d’instruments qui restent relativement accoustiques ,on a des musiciens additionnels aussi et on avait envie d’élargir notre palette sans pour autant aller jusque travailler avec des samples. Les instruments accoustiques, c’est bien, mais on ne veut pas s’y sentir enfermés. On a un peu élargi tout çà.
Une partie de l’enregistrement s’est fait aux Halles de Schaerbaeck. Vous êtes ici chez vous, non?
Oui, enfin avant de faire des prises ici,on a déjà eu des liens privilégiés avec les Halles puisque depuis 98 ,ils essaient de penser à ce dont les musiciens ont besoin, à comment faciliter les choses potr travailler. Donc, nous prêter une salle pour enregistrer, c’est aussi nous donner les posssibilités techniques pour préparer un concert. C’est aussi une production avec une salle rennaise pour pouvoir préparer la tournée. Ce sont des choses exemplaires par rapport à ce que les musiciens peuvent attendre d’un complexe de salle comme celui là.
Vous êtes impatients de revenir sur scène ? Et ressentez vous un stress en arrivant sur scène ?
Oui évidemment, nous sommes impatients de jouer…et quand on arrive sur scène,oui il y a du stress,c’est normal mais c’est un bon stress !!
Au niveau mise en scène,il y a toujours quelque chose ?
On travaille avec une personne, Fred, qui au départ est plutôt éclairagiste dans le milieu du théâtre. Depuis qu’on ne travaille plus avec Patric qui était notre scénographe sur la période précédente, on voulait continuer à avoir quelqu’un, peut être de manière plus indépendante au groupe, donc quelqu’un qui s’occupe du côté visuel au niveau de la scène. On l’a donc contacté, on le connaissait, et il était intéressé par le projet alors on lui a donné plus ou moins carte blanche et il nous a présenté de nombreuses idées qui nous ont très vite emballés. Enfin, on ne pourra pas toujours tout installer, tout dépendra de la salle où nous devrons nous adapter.
L’accueil en France a été très bon, on parle de vous dans les Inrocks, sur France 2. C’est important pour vous de jouer en France et réussir hors Belgique?
C’est super important parce qu’on ne peut pas tourner indéfiniment en Belgique, le pays est petit ,c’est donc obligatoire pour un groupe belge de jouer hors Belgique. C’est d’ailleurs un peu pour çà qu’on s’était retrouvé sur un label italien avant d’attérir chez Emi. On mélange l’indispensable pour qu’un groupe puisse vivre et aussi le plaisir de voyager, de rencontrer d’autres personnes, voir comment çà se passe ailleurs. Ce ne sont pas trop des voyages touristiques !!lol !!
Ce n’est pas frustrant de ne pas pouvoir visiter les villes en touristes justement ?
Si , mais si on en avait les moyens, on ferait un concert un jour sur deux et le jour de repos on en profiterait pour nous ballader, çà serait génial! C’est déjà arrivé. Mais il y a aussi des impératifs économiques, parce que çà coute cher, au niveau logistique,et organisation. On ne peut pas se permettre çà malheureusement.
Le premier concert de votre tournée s’est fait à Paris. C’est un hasard ?
Ce n’est pas un hasard du tout. Dès l’instant où on signe en France, je n’irais pas jusqu’à dire qu’on fait partie d’une ‘écurie’ française ,c’est tout à fait normal de commencer à Paris et çà permet aux gens, et notamment les journalistes de venir nous voir pour le nouvel album.
Pour finir, que peut on souhaiter à Vertigone et à Venus ?
Qu’on sorte l’album qui tue, je suis sûr qu’on peut encore faire mieux que celui là !!

Et bien, s’ils le disent, moi je veux bien les croire, mais la barre est assez haute ici !!Franchement n’hésitez pas ,il faut voir Venus en concert, ils passeront certainement chez vous dans peu de temps, alors surtout ne les manquez pas !!Je n’ai pas regretté le concert du soir d’ailleurs, mais je n’étais pas le seul…Voilà une chose de claire !!
tof