> venus - welcome to the modern
dance hall
1999, l'année des belges ? en tout cas une bonne année pour nous,
amateurs de bonne musique pop puisque des groupes comme deus ,soulwax ,venus ou
ozark henry auront réussi à sortir des albums magnifiques et bien
qu'issus d'un même pays totalement différents. il faut dire que deus
par exemple a enregistré son album en espagne et ça se sent. de
même soulwax a émigré à los angeles et ça s'entend
là encore: much against everyone's advice est un croisé de college
rock ( tracy bonham par exemple) et de pop plus européenne. venus , quant
à lui, n'est pas en reste puisque le pays choisi n'est d'autre ici que
l'italie. je ne sais pas si ce choix est déterminant quant au son mais
la seule sonorité commune à deus et venus est le "us"
du nom (et encore car les plus habiles d'entre vous y verront une nuance). en
tout cas si venus ne ressemble pas à deus dans les grandes lignes, notre
groupe tient pourtant un truc qui lui réussi.
cet album enregistré cette année
comme pour réagir à l'offensive belge (ou en profiter) s'inscrit
dans une veine pop et à aucun moment cependant n'ennuie ou n'indispose.
je ne sais pas pour vous mais quand on écoute un groupe pop on s'ennuie
parfois devant tant de facilité dans l'écriture. venus déjoue
cette règle brillamment et montre qu'une fois de plus les cordes classiques
et la guitare font bon ménage. le groupe détourne même les
instruments de leur utilisation d'origine pour que cela sonne différent
comme sur l'excellent " she's so disco ". en fait dès le début
on sait que venus a gagné, que cet album est une réussite, et
surtout qu'il ne faudra pas l'oublier lors de l'éternel classement de
fin d'année. " ball room " commence doucement avec un certain
minimalisme comme si le groupe s'économisait puis la voix dérape
et le morceau décolle. cette formule est réutilisée plusieurs
fois et pourtant à chaque fois le même charme opère: un
rythme entrainant et une voix qui s'envole et s'énerve. le chanteur atteint
alors des sommets comme sur " white star line ", " pop song "
ou " don't say you need love ". cette façon de chanter impressionne
et on se surprend à aimer cela. si deus séduit par l'aspect dissonnant
et le mariage de notes étonnantes, venus capte l'attention par un chant
énergique et un alliage de cordes intelligent.
face à tant d'inventivité on peut cependant rester sceptique sur
la suite que ce soit pour deus ou venus : comment ne pas tomber dans une impasse
stylistique? cependant c'est la marque des plus grands que nous offrent ces
deux groupes avec leurs albums respectifs et on ne peut qu'espérer un
retournement de situation façon tindersticks qui a chaque fois surprend.
la suite tout aussi bonne on s'en doute en 2000.
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welcome to the modern dance hall (sonica factory/emi)